Formulaire Officiel de Collecte de Signatures RIP
Communications Première Université Populaire du CRD-TOGO, Bruxelles le 04 Octobre 2014.
I. ORIGINES DE LA CRISE
Le Togo est à la quête de sens et de repère depuis l’incident fondateur de la République survenu le 27 avril 1960 suivi du coup d’État sanglant du 13 janvier 1963 ayant emporté Sylvanus Olympio premier président élu, trois ans après l’accession du pays à la souveraineté internationale. Depuis ce meurtre fondateur des autocraties militaires en Afrique, une dictature militaro-clanique implacable enserre les Togolais dans une situation de crise permanente avec des pics lors des consultations électorales faites de hold-up spectaculaire et de massacres à grande échelle.
L’aspiration collective du Peuple togolais à une ouverture démocratique depuis 1990 s’est toujours heurtée au refus de la dictature militaro-clanique incarnée par Eyadema GNASSINGBE.
Ce dernier, grâce à des crimes de tout genre (crime de feu et de sang notamment le massacre exécuté par les milices du pouvoir et une partie non républicaine des forces de sécurité le 25 janvier 1993 à la Place Fréau Jardin) s’est maintenu au pouvoir jusqu’à son décès en février 2005; ce qui propulsera de façon sanglante et rocambolesque au sommet de l’Etat, son fils, Faure GNASSINGBE, sur fond de massacre de plusieurs centaines de Togolais avec à la clé l’assassinat d’un diplomate allemand et la mise à feu du Goethe Institut de Lomé.
Dans son rapport, la mission d’établissement des faits de l’ONU, chargée de faire la lumière sur les violences et les allégations de violations des droits de l’Homme survenues au Togo avant, pendant et après l’élection présidentielle du 24 avril 2005, constatait au point 7.2.1 portant observation préliminaire, ce qui suit :
"Persistance d’une culture de violence et de violations des droits de l’Homme : La culture de la violence, fondement de la pérennité du pouvoir du Président Gnassingbé Eyadéma constitue une dimension importante des violations des droits de l’Homme sous son règne et un facteur explicatif de la montée de la violence après son décès. Les mécanismes opératoires de cette culture sont d’une part le silence sur la réalité des actes et les pratiques de terreur, de répression et d’autre part l’impunité totale pour leurs responsables, commanditaires et exécutants"
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